Deuxième interview dans notre nouvelle rubrique et cette semaine, c’est le président, Sylvain Godin, qui s’y colle. Il nous en dit un peu plus sur les coulisses de la vie associative et des Tigers de Rochefort.
On ne se rend pas trop compte de l’extérieur, mais que représente la gestion d’un club comme le tiens ?
S.G. : Le premier mot qui me vient c’est « du temps ». Parfois quelques minutes, d’autres fois des heures.
Le second c’est « de l’énergie ». Il en faut vraiment beaucoup pour développer un club, convaincre les institutions et attirer de nouveaux partenaires.
Le dernier mais non des moindres « la passion ». Elle est indispensable pour garder l’envie et le sourire même lorsque tout ne se passe pas comme nous le souhaitons.
Notre sport n’est que trop peu connu, comment se fait-on entendre auprès des médias et des municipalités au milieu des sports plus « médiatiques » ?
S.G. : Pour les municipalités, cela passe par des échanges permanents. Là où certains sports n’ont même pas besoin de demander ou de justifier quoi que ce soit pour avoir, il va nous falloir solliciter, expliquer et souvent patienter pour obtenir nettement moins. Enfin, il faut occuper le terrain en participant le plus possible aux manifestations locales.
Pour les médias, le spécialiste c’est Jérôme Lafaurie, il vous répondrait des heures au téléphone pour quelques lignes dans sud-ouest (sourire).
Heureusement notre site internet et les réseaux sociaux nous offrent des moyens modernes de communication.
Être bénévole, joueur ou parent dans ce sport engendre souvent beaucoup de frais, il faut être un vrai passionné ? Comment ça se passe chez les Tigers ?
S.G. : C’est vrai que le sport et le bénévolat engendrent beaucoup de frais, mais pas seulement dans le Roller Hockey. Chez les Tigers, tout le monde est logé à la même enseigne, pas de passe droit. Les responsables du club payent leur licence comme les autres licenciés. L’équipe senior N3, bien que considéré comme l’équipe phare du club, paye tous ses déplacements, les joueurs qui viennent de Niort, Saintes ou La Rochelle pour s’entraîner le font à leurs frais.
Alors oui, je suis un passionné, mais entouré d’une équipe de passionnés qui croit en l’avenir du Roller Hockey. Un jour nous pourrons, comme d’autre sport, aller manger au frais du club chez nos partenaires ou louer un bus pour nous déplacer. Pour cela, il faut s’investir aujourd’hui pour récolter demain.
Penses-tu que le développement de notre sport soit en bonne voie ?
S.G. : En Poitou-Charentes oui, grâce notamment à l’implication de Jérôme Lafaurie (responsable jeunesse de la ligue) et à la bonne santé des Tigrous qui entraînent derrière eux les clubs de la région.
Au niveau national malheureusement le Roller Hockey peine à se développer : manque de salles adaptées, et de volonté parfois des clubs. Trop de clubs possèdent une équipe senior performante et ne cherchent pas à développer le Roller Hockey auprès des jeunes.
Les Benjamins ont fait une super saison l’année dernière en allant jouer les finales de championnat de France. Aura-t-on ce genre de résultat régulièrement à Rochefort ?
S.G. : Je l’espère vraiment. L’année dernière nous aurions vraiment aimé voir les benjamins en finale, mais les demies c’est déjà bien, c’était surtout une première pour le club.
Nous avons, cette année, tout mis en œuvre pour que nos jeunes progressent, passage à deux entraînements par semaine, toujours encadré par Guillaume Tribes et achat de matériel pédagogique.
Néanmoins nous n’avons pas l’obsession du résultat et pour nous, il est plus important que les enfants s’épanouissent dans le groupe. Si les joueurs se plaisent à jouer ensemble alors les résultats seront là, ceci est vrai quelque soit l’âge et le niveau de chacun.
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